La Banque africaine de développement (BAD) a commandé une étude sur la contribution de l'industrie de fabrication de bijoux à la création d'emplois pour les jeunes et les femmes en Sierra Leone, au Zimbabwe et en République de Guinée.
D'un montant de 1,4 million de dollars EU, le projet initial sera financé dans le cadre de la Facilité d'appui à la transition de la Banque et mis en œuvre sur 24 mois, en coordination avec les ministères et organismes concernés des trois pays pilotes.
Il ambitionne, à terme, de créer des centaines d'emplois dans chacun d'entre eux, en plus d'offrir des formations en taille de pierre, en polissage et en fabrication de bijoux aux jeunes et aux femmes travaillant dans la filière.
« L'industrie minière joue un rôle crucial dans un grand nombre d'économies d'Afrique subsaharienne et elle offre un potentiel appréciable en termes de création d'emplois durables, de développement du secteur privé et d'autonomisation des femmes, explique Vanessa Moungar, directrice du Département du genre, des femmes et de la société civile de la BAD. Mais l'augmentation des ressources n'a offert jusque-là que des opportunités limitées à la population locale. Avec ce projet, la Banque africaine de développement investit dans des activités en aval comme la fabrication de bijoux pour stimuler l'épargne locale, favoriser la croissance inclusive et intégrer des PME africaines dans l'économie mondiale ».
L'objectif principal de l'analyse de la chaîne de valeur de la filière des minéraux est de remédier au manque de capacités dans la fabrication de bijoux, d'évaluer son impact sur la création d'emplois et l'autonomisation économique des jeunes et des femmes. L'opportunité qui s'offre ainsi aux pays sélectionnés doit être renforcée par un transfert de savoir-faire et l'apport de technologies appropriées.
« La transformation de minéraux semi-précieux et de pierres précieuses en bijoux, accompagnée de formations à des activités à valeur ajoutée, offre un potentiel en matière de création d'emplois et d'amélioration de la vie des jeunes et des femmes », souligne Cosmas Ochieng, directeur du Centre africain des ressources naturelles.
L'étude examinera par ailleurs la meilleure façon d'améliorer le bien-être de certains groupes vulnérables, de stimuler la croissance du secteur privé, avec les incidences positives que cela laisse supposer sur la lutte contre l'immigration clandestine en direction des pays occidentaux.