Six semaines avant le sommet mondial sur le climat de 2021 (COP26), le président de la Banque africaine de développement, Dr. Akinwumi A. Adesina, s'est exprimé jeudi sur le besoin urgent de financer l'adaptation au climat. Il a appelé le monde développé à tenir sa promesse de consacrer 100 milliards de dollars au changement climatique.
Le chef de la Banque africaine de développement s'exprimait au lendemain du discours du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, devant l'Assemblée générale de l'ONU, discours dans lequel le chef de l'ONU a parlé d'une planète "somnambule vers la catastrophe".
M. Guterres a tiré la sonnette d'alarme pour un monde secoué par le changement climatique, les conflits et la pandémie mondiale de Covid-19. Il a appelé à des "coalitions de solidarité" pour faire face aux inégalités, à l'instabilité, au changement climatique et à ce qu'il a qualifié d'urgence planétaire de notre temps.
"La Banque africaine de développement a placé la barre en 2019 en allouant la moitié de son financement climatique à l'adaptation", a déclaré António Guterres. "Mon message à chaque État membre est le suivant : N'attendez pas que les autres fassent le premier pas. Faites votre part."
Dr. Adesina a salué le message du chef de l'ONU et la reconnaissance des actions de la Banque africaine de développement. Il a déclaré qu'il était essentiel d'agir et non de faire des promesses dans les domaines clés de l'atténuation, du financement et de l'adaptation.
"L'action visant à éviter les pires conséquences de la catastrophe climatique doit commencer par la concrétisation de l'engagement des pays développés à fournir un financement climatique "nouveau, additionnel" et prévisible à partir d'un plancher de 100 milliards de dollars par an", a déclaré Dr. Adesina.
En 2019, la Banque africaine de développement a investi 10,3 milliards de dollars dans des projets de développement sur le continent. Quelque 3,6 milliards de dollars de ce montant ont été consacrés au financement du climat. Cette somme a été multipliée par quatre par rapport à 2016. En 2020, la Banque a investi 63 % de ses financements climatiques dans l'adaptation. Ceci en reconnaissance des menaces que le changement climatique fait peser sur le continent africain.
Contact:
Amba Mpoke-Bigg, Communication and External Relations Department, African Development Bank, email: a.mpoke-bigg@afdb.org