La Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l'adaptation ont organisé, le 30 mai dernier, par visioconférence, un dialogue pour discuter de l'adaptation climatique dans le cadre du projet de quatrième extension du port de Banjul, en Gambie.
Le projet d'extension a pour objectif d'accroître la capacité de manutention et de stockage des marchandises du terminal afin de faire face à l'augmentation des volumes de fret et du commerce.
Le dialogue a réuni plusieurs parties prenantes : des représentants de l'Autorité portuaire de Gambie, de l'Agence nationale de l'environnement, l'Autorité nationale des routes, le Département de la pêche, ceux des parcs et de la gestion de la faune, des ressources en eau, des représentants de Maersk Line Gambie, de l'agence de compensation et d'expédition HM Trading, du Great Institute et la société civile.
Les discussions ont principalement porté sur les risques climatiques auxquels le port de Banjul est exposé, et sur l'impact de ces risques sur les actifs, les opérations et les services du port.
La Banque africaine de développement et la Banque européenne d'investissement envisagent de financer le projet d'extension du port de Banjul, estimé à 114 millions de dollars américains. La Banque africaine de développement s'est engagée à verser 531 275 dollars à l'Autorité portuaire de Gambie pour financer une étude de faisabilité et des études de préparation des investissements afin de jeter les bases du projet.
Dans le cadre du Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique - qui est le fruit d'un partenariat entre la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l'adaptation - celui-ci fournit une assistance technique d'une valeur d'environ 200 000 euros pour intégrer la résilience climatique dans le projet d'extension. Il utilise à cet effet, des analyses climatiques de pointe pour identifier et quantifier les impacts du risque climatique physique sur l'investissement et fournir des mesures d'adaptation pour protéger cet investissement du changement climatique.
Les résultats de l'analyse climatique ont révélé que les risques climatiques pourraient entraîner des dommages économiques cumulatifs pour le port de Banjul, estimés à 27 millions de dollars sur les 30 prochaines années. Cela représente environ 23 % de l'estimation de l'investissement nécessaire pour moderniser le port de Banjul. Il est également apparu que le port pourrait perdre jusqu'à 3 % de ses revenus annuels en raison des impacts des risques climatiques physiques.