Le gouvernement de la République de Djibouti a pris connaissance avec stupéfaction du rapport Container Port Performance Index 2023, publié le mercredi 5 juin par la Banque Mondiale en partenariat avec la société privée S&P (Standard and Poor’s).
Selon ce rapport, le Port à conteneurs de Djibouti (SGTD) serait passé de la 26e position mondiale en 2022 à la 379e en 2023. Cette chute de plus de 350 places en un an est manifestement aberrante et ne saurait refléter aucune réalité tangible sur le terrain.
La république de Djibouti rejette avec force ce rapport aux conclusions absurdes, qui porte un tort totalement injustifié à notre pays et à nos installations. Ce, au moment où nous devons faire face depuis début 2024 à des conditions complexes d’exploitation induites par les tensions internationales.
De toute évidence, les « données » utilisées par les auteurs de ce rapport sont erronées. Nos indicateurs de performance, en ligne avec les meilleurs standards internationaux,
s’améliorent constamment. La productivité des quais au port de conteneurs de Djibouti est de 120 mouvements par heure. Les statistiques d’accostage de navires montrent une croissance significative se traduisant par une augmentation de plus de 30 % entre 2022 et 2023. Les quais sont loin d’être saturés avec un taux d’utilisation moyen de 40%. Le port assume également ses responsabilités en termes d’appui stratégique et humanitaire pour toute la région. Enfin, aucun élément de nature exceptionnelle n’est venu perturber l’activité du port au cours des années 2022 et 2023.
Les modes de calculs utilisés par les experts de ce rapport semblent déformer la réalité de l’industrie portuaire. D’autres ports de classe mondiale dont la densité de trafic est forte sont relégués « au classement » au détriment de ports aux trafics nettement plus limités.
Par ailleurs, pour des raisons tout aussi énigmatiques, le port de Djibouti – considéré comme le meilleur port d’Afrique subsaharienne pendant trois ans d’a_ilée par le même rapport – n’apparait plus dans cette région et a été « déplacé » vers une région « West, central and South Asia », qui couvre une zone allant de l’Arabie Saoudite au Bangladesh.
En tout état de cause, notre engagement n’a pas changé. L’année dernière, comme les années précédentes, le port à conteneurs de Djibouti (SGTD) a continué à investir sur ses installations et sa productivité, à répondre à ses missions d’import-export pour toute la région ainsi qu’au développement de nouvelles activités comme le transbordement. Quatre portiques de dernière génération ont été acquis pour les vaisseaux de grandes capacités.
Le port à conteneurs de Djibouti (SGTD) est plus que jamais un outil compétitif. Il est au centre d’un projet global multi modal et multi portuaire, un investissement majeur et de longue durée pour l’État Djiboutien. L’ensemble de ces installations sont au service du commerce mondial et de nos clients, lignes maritimes, acteurs économiques, importateurs et exportateurs.