Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 19 juillet 2024 à Abidjan, un prêt de 26,55 millions de dollars américains au Togo pour mettre en oeuvre la deuxième phase du Projet de transformation agro-alimentaire. Il s'agit de doter le pays d'un pôle industriel pour la transformation des produits agricoles, de mettre en place une zone d'activité pour offrir des opportunités aux jeunes et aux femmes de la région de la Kara (Nord) et des Savanes (extrême Nord du pays). Le projet permettra également d'attirer des investissements privés conséquents dans les filières agricoles clés comme le riz, le maïs, le soja, le sésame, la noix de cajou et le poulet de chair.
Les ressources qui proviennent de la Facilité d'appui à la transition, un mécanisme du Groupe de la Banque africaine de développement destiné aux États en transition permettront de réaliser les investissements qui vont favoriser une croissance agricole inclusive, créatrice d'emplois et réductrice des importations alimentaires dans ce pays d'Afrique de l'Ouest au bord de l'océan Atlantique.
« En plus de la consolidation des acquis de la première phase du projet, il est apparu indispensable de compléter l'architecture du Projet de transformation agroalimentaire du Togo (Agropole Togo), à travers une deuxième phase. Celle-ci va se focaliser sur la construction et l'opérationnalisation du parc agro-industriel (hub central) notamment la construction d'un réseau d'infrastructures (voiries et réseaux divers, bâtiments administratifs, électrification, eau, fibre optique) créant ainsi des conditions favorables à l'installation des entreprises privées », a expliqué le responsable pays de la Banque africaine de développement au Togo, Wilfrid Abiola.
Le projet permettra notamment d'appuyer la création et l'opérationnalisation de la Société de gestion de l'agro-parc et la construction d'un parc agro-industriel à Broukou (préfecture de Doufelgou, au Nord du pays) par l'ouverture de voiries, la construction de réseaux de distribution électrique et d'éclairage public, la construction d'un bloc administratif, financier, de protection civile et de contrôle d'accès.
Le projet va aussi permettre d'acquérir de petits matériels agricoles pour les sites maraîchers notamment pour les femmes. Il est également prévu de renforcer les capacités des producteurs agricoles, y compris des femmes dans la production, la transformation, la conservation, le marketing pour la recherche de débouchés et la commercialisation des produits agricoles.