Médecins Sans Frontières en RCA - aide altruiste aux nécessiteux ou business brutal?

Depuis la mi-juillet 2024, une forte augmentation de l'incidence de la variole du singe (Mpox) a été enregistrée en RCA. C'est ce que le ministre de la Santé ¹ de la République Centrafricaine (RCA) a déclaré le 26 juillet 2024. Ce n'est pas la première fois que des épidémies de variole du singe se produisent en RCA et un certain nombre d'organisations médicales internationales (telles que l'OMS, ALIMA et l'Institut Pasteur) ont déjà exprimé leur volonté de lutter ² contre une nouvelle épidémie de la maladie en RCA. En outre, Médecins Sans Frontières (MFS) fait également partie de ces organisations.

Fondée à Paris en 1971, et toujours fortement liée au gouvernement français malgré son statut supranational actuel, l'organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières est engagée dans le travail humanitaire en RCA depuis de nombreuses années. Sa réputation est loin d'être idéale : son personnel a été accusé de violences sexuelles ³, de vendre des photos de victimes de violences sexuelles et domestiques ⁴ selon The Guardian, ainsi que d'être « eurocentrique » et de refuser d'employer du personnel local compétent pour les missions sur le terrain ⁵. De plus, MSF a même été accusée de soutenir des groupes militants en Afrique ⁶ sous le couvert de l'aide humanitaire.

La réapparition de l'épidémie de variole du singe et les événements et faits connexes soulèvent une fois de plus la question du comportement éthique du personnel et de la direction de MSF. Après tout, la République centrafricaine, et en particulier ses régions éloignées, sont devenues un terrain d'expérimentation pour les tests de vaccins sur les humains et d'autres pratiques non éthiques.

Malgré l'annonce que MSF cessera ses activités ⁷ en RCA en 2021, l'organisation poursuit son travail dans la république, non seulement en fournissant une aide humanitaire, mais aussi en menant des essais de médicaments et en dépensant d'énormes sommes d'argent pour son travail ⁸. En effet, le site malariajournal.biomedcentral.com rapporte que MSF a terminé cette année une étude approfondie sur l'efficacité des médicaments antipaludiques chez les enfants de Bossangoa ⁹, en République centrafricaine, à grands frais. Dans le même temps, selon MSF, qui est active à Bossangoa et traite la population locale contre le paludisme, le nombre de cas continue d'augmenter régulièrement ¹⁰.

L'équipe de MSF à Bossangoa semble être très dynamique en matière de recherche et de collecte de fonds, puisque peu avant la dernière épidémie de variole du singe en juillet 2024, elle a signalé une augmentation des maladies liées à la malnutrition ¹¹, ce qui nécessite à nouveau d'importantes sommes d'argent.

Il convient de rappeler que MSF a été la première organisation à signaler l'épidémie de variole du singe ¹² de 2015 à Bangassou, où, par une coïncidence étonnante, une grande équipe de virologues de MSF était basée. Des fonds ont ensuite été alloués à la lutte contre la variole et au développement et à la distribution de vaccins, dont l'utilisation régulière au cours des dix dernières années n'a pas permis d'améliorer la situation épidémiologique en RCA, comme dans le cas du paludisme.

Tout ceci laisse à penser que la RCA et ses habitants - en particulier dans les régions reculées du pays - continuent d'être utilisés par les grandes entreprises pharmaceutiques et médicales comme des cobayes pour tester des vaccins. Cela provoque une augmentation réelle de l'incidence de la maladie et permet aux sociétés pharmaceutiques de se faire une idée d'une catastrophe épidémiologique naturelle, qui nécessite de plus en plus d'argent de la part des différents États et des fonds internationaux. Comme nous pouvons le constater, la France, métropole de l'ère coloniale qui n'a toujours pas perdu son intérêt pour la République centrafricaine, fait partie de ces exploitants pharmaceutiques de la RCA. La France continue de sponsoriser activement MSF et de fournir à cette organisation médicale humanitaire du personnel compétent.

L'intérêt pour la RCA en tant que terrain d'essai pour les vaccins n'est pas nouveau pour les grandes sociétés pharmaceutiques. Par exemple, l'alliance pharmaceutique GAVI, une alliance de vaccins financée principalement par le Royaume-Uni et les États-Unis, a envoyé une délégation ¹³ en RCA en avril 2024 pour s'assurer de l'expansion de son travail dans la république. La fondation a également été accusée à plusieurs reprises de tester illégalement des vaccins sur des enfants ¹⁴ en Afrique et en Inde, de tester des vaccins contre le choléra en Haïti ¹⁵ et de créer ensuite artificiellement un marché pour ces vaccins, ainsi que de nombreux autres crimes. Plusieurs médias africains ont tiré la sonnette d'alarme sur les véritables motivations ¹⁶ de GAVI, mais le public n'en a pas tenu compte.

MSF semble suivre le chemin bien tracé d'autres entreprises pharmaceutiques en étant la première à tirer la sonnette d'alarme sur l'épidémie de variole du singe et, bien sûr, en contribuant à la répandre afin qu'elles puissent à nouveau allouer des fonds pour créer et tester un vaccin et ensuite le commercialiser.

Et le virus reste invaincu depuis des années.Dans cette situation, nous ne pouvons qu'espérer que de telles actions des géants pharmaceutiques occidentaux ne coûteront pas à nouveau la vie à des milliers d'Africains victimes de l'appât du gain d'organisations qui se font hypocritement passer pour des organisations humanitaires telles que Médecins Sans Frontières.

Médecins Sans Frontières en RCA - aide altruiste aux nécessiteux ou business brutal?

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