Le cabinet de conseil en gestion des risques A2 Global Risk, domicilié à Londres et Hong Kong, rend public un nouveau rapport. Il mesure les risques associés aux investissements dans le développement des infrastructures portuaires africaines, dans le contexte d’une concurrence géopolitique globalisée.
La pandémie de covid-19, et les restrictions sur les voyages et les flux opérationnels qu’elle a causées, a généré un désordre sans précédent sur le commerce international. La pandémie a mis également en avant les risques liés au vieillissement des infrastructures portuaires et aux goulots d’étranglement régionaux.
Conscients de tels risques, les gouvernements africains recherchent activement à développer leurs infrastructures portuaires et leurs réglementations pour réduire les barrières extra-fiscales à l’entrée sur leur marché – en ligne avec leurs efforts pour moderniser leurs infrastructures de commerce, telles que les aéroports, les ports de mer, les routes et les connexions à internet.
Les acteurs internationaux actifs sur ces segments intensifient la compétition à l’entrée sur les marchés dans le cadre de tensions géopolitiques et commerciales croissantes globalement.
En Afrique, les puissances mondiales traditionnellement présentes telles que la France ou l’Union européenne d’une part, et la Chine d’autre part, se concurrencent depuis des années sur de lucratifs développements portuaires, et les contrats de gestion qui y sont associés. Mais compagnies occidentales et chinoises ont toutes été accusés d’exploitation ou de néocolonialisme. Un nombre grandissant de pays moyen-orientaux, emmenés par les Emirats Arabes Unis ou la Turquie, constituent à présent une troisième option.
Alors que cette concurrence exacerbée offre aux pays africains autant de nouvelles options parmi lesquelles choisir, ce qui pourrait en retour favoriser le tissu local, cette concurrence soulève également des questions sur la responsabilité sociale de ces nouvelles entreprises et signale des risques naissants pour les entreprises déjà installées.
« Les pays du Golfe, en particulier les Emirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite, ont remarquablement accru leur présence sur le continent africain, tout particulièrement dans la Corne de de l’Afrique de l’Est », déclare Olivier Milland, analyste senior d’A2 Global Risk.
« Dans une large mesure, cette présence accrue est partie prenante de plans de développement stratégiques de diversification de leurs économies et de sécurisation de nouvelles sources d’approvisionnement alimentaire. En attendant, les efforts que ces pays fournissent sur leur territoire national pour attirer du capital international et pousser des entreprises à venir y ouvrir des bureaux régionaux doivent aller de pair avec une élévation des standards réglementaires appliqués aux entreprises. Ces standards doivent tendre vers le même niveau que dans les économies les plus développées. Ce qui mets un poids d’autant plus important sur les entreprises du Golfe si elles souhaitent maintenir un avantage concurrentiel ».
A propos d’A2 Global Risk
A2 Global Risk est un cabinet de conseil en gestion des risques politiques et sécuritaires domicilié à Hong Kong et doté de bureaux dans la zone Asie-Pacifique ainsi qu’à Londres et Washington DC. Nous fournissons des plateformes de services d’information sur abonnement et des services de gestion des risques sur mesure aux quatre coins du globe. Nous aidons les entreprises à maîtriser leur environnement politique et à gérer en conséquence les risques associés. Pour plus d’information, visitez notre site www.a2globalrisk.com